Le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) tire la sonnette d’alarme sur des contradictions entre le Code électoral et la Constitution récemment promulgués. Selon le parti, ces incohérences concernent notamment l’âge des candidats et l’organe chargé d’organiser les élections, remettant en cause la crédibilité du processus électoral en Guinée.
Le parti dirigé par le leader politique incarcérés à la maison centrale de Conakry, Aliou Bah a relevé plusieurs contradictions entre le nouveau Code électoral et la Constitution récemment promulgués par décrets du président de la transition. Le sujet a été abordé ce samedi 18 octobre 2025, au siège du parti, lors de son assemblée générale hebdomadaire. Le secrétaire adjoint à la communication du MoDeL a notamment mis l’accent sur les divergences concernant l’âge requis pour être candidat et l’organe chargé d’organiser les élections en République de Guinée. « Le Code électoral a été adopté. Mais, selon de nombreux juristes, il présente des contradictions avec la nouvelle Constitution. Prenons la question de l’âge, par exemple : la Constitution fixe l’âge minimum à 40 ans, tandis que le Code électoral parle de 44 ans. Vous voyez bien cette incohérence ? », a déclaré Ibrahima Diallo.
Le responsable du MoDeL a également dénoncé une violation de la loi fondamentale dans l’organisation des élections :
« Dans la nouvelle Constitution, il est prévu que l’Organe Technique Indépendant de Gestion des Élections (OTIGE) soit chargé d’organiser les scrutins. Mais pour que cet organe soit opérationnel, il faut suivre un processus préalable. Or, tout cela est ignoré, et c’est la Direction Générale des Élections (DGE) qui est en train de conduire le processus, en violation flagrante de la Constitution, qui est la loi suprême de la République. Au vu de tout cela, il est difficile pour un acteur politique sérieux d’aller à ces élections dans de telles conditions », a-t-il martelé.
Pour lui, certaines conditions doivent être réunies avant toute élection. « Il faut assainir le fichier électoral, mettre en place un organe de gestion inclusif et crédible, et libérer les prisonniers politiques. Ce n’est qu’à ce prix que la situation pourra s’apaiser », a-t-il conclu.
Macka Macka Diallo
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