Dans le cadre de l’amélioration de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en Guinée, le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi a organisé une série d’ateliers dans la région de Conakry et dans l’ensemble des régions administratives du pays. Ces travaux, lancés le jeudi dernier par la ministre Aminata Kaba, visaient à établir un bilan et à formuler des directives pour la formation d’un capital humain conforme aux standards internationaux.
Au cours des échanges, les formateurs et participants ont abordé plusieurs thématiques, notamment la gestion pédagogique, l’administration, les contenus de formation, ainsi que l’utilisation des outils pédagogiques par les enseignants.
Le conseiller principal du ministère, Mamoudou Condé, a apporté des précisions sur les objectifs de ces rencontres. « Cette rencontre vise principalement à faire le bilan des établissements d’enseignement technique et professionnel publics dans la région de Conakry. Elle fait suite à l’étape pilote qui a permis de former des facilitateurs pour conduire le même exercice dans toutes les régions administratives du pays. Ce bilan permettra de planifier des actions correctives afin de conformer nos établissements aux exigences de Simandou 2040 et aux normes internationales », a-t-il expliqué.
Abordant le contenu des travaux, il a ajouté. « Les échanges ont porté sur la gestion des établissements, la gouvernance, la relation avec les collectivités locales, les services techniques déconcentrés, l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, ainsi que la préparation des examens. Ce bilan va nous permettre de corriger plusieurs insuffisances constatées l’année dernière et de mieux orienter l’année académique 2025-2026 », a précisé Mamoudou Condé.
Le conseiller principal a également exprimé sa satisfaction quant à la participation et à l’engagement des acteurs. « En faisant le bilan, les partenaires et les acteurs qui gravitent autour de nos établissements apprennent aussi les concepts et principes exigés par les autorités actuelles, qui insistent sur l’excellence du capital humain. On ne peut plus former au hasard. La formation doit répondre aux normes internationales », a-t-il indiqué.
Pour Aïssata Boiro, surveillante administrative et financière (SAF) de l’École nationale des postes et télécommunications de Kipé, ces ateliers ont été enrichissants. « L’atelier s’est très bien passé. Nous avons beaucoup appris sur les actions à mener dans nos établissements. Les échanges et les interactions nous ont permis d’être mieux outillés, grâce aux documents reçus qui nous serviront désormais à bien travailler », a-t-elle témoigné.
De son côté, Souleymane Mara, inspecteur régional de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi de Conakry, a rassuré que les recommandations issues des ateliers seront appliquées. « Les outils élaborés par le conseiller principal, assortis des recommandations, serviront à la supervision et au suivi au niveau régional. Nous démarrerons l’année scolaire 2025-2026 avec de nouvelles orientations et de nouveaux outils pédagogiques », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs rappelé que certains programmes encore fondés sur la Pédagogie par Objectifs (PPO) sont progressivement transformés vers la nouvelle approche par Compétences (APC), plaçant l’apprenant au centre de l’activité d’apprentissage.
À Conakry, les travaux se sont déroulés dans les locaux de l’École nationale des arts et métiers (ENAM), située à Coléah, dans la commune de Matam.
Mamadou Macka Diallo
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