Dans le but de renforcer les capacités techniques et institutionnelles des points focaux sectoriels, le ministère de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises (PME), à travers la Direction nationale des Partenariats Public-Privé (DNPPP), a organisé ce mardi un atelier de formation sur les outils et mécanismes du PPP.
La rencontre s’est tenue dans un réceptif hôtelier de la capitale et a réuni des cadres issus de plusieurs départements ministériels, ainsi que des représentants de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-GUI) et de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIAG).
Cet atelier visait à outiller les acteurs publics sur les procédures de montage, d’évaluation et de contractualisation des projets de PPP, dans un contexte où la Guinée cherche à diversifier ses sources de financement et à accroître l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de ses projets prioritaires.
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre de l’Industrie et des PME, Dr Diaka Sidibé, a remis des satisfecits à plusieurs cadres pour leur engagement et leurs efforts dans la promotion des PPP au sein de leurs départements. « Votre présence nombreuse et diversifiée témoigne de l’importance que vous accordez aux Partenariats Public-Privé en tant que levier stratégique de financement de notre économie nationale et instrument de réalisation de notre ambition collective d’un développement durable et inclusif à l’ère du programme Simandou 2040 », a déclaré la ministre.
Elle a rappelé le rôle essentiel des points focaux dans l’écosystème national des PPP, affirmant. « Vous êtes les pierres angulaires de la concrétisation de notre ambition commune. Sans votre expertise, votre engagement et votre rigueur, le mécanisme des PPP ne pourrait fonctionner efficacement », a-t-elle insisté.
De son côté, Mandjou Kanté, directeur national du Partenariat Public-Privé, a rappelé que la direction nationale du Partenariat Public-Privé (DNPPP) est un instrument stratégique du gouvernement destiné à encourager la participation du secteur privé à la gestion des infrastructures et services publics.
Il a souligné que plusieurs contraintes freinent encore la performance du dispositif. « Une connaissance inégale du cadre légal et institutionnel des PPP, une faible maîtrise des procédures de montage, d’évaluation et de contractualisation des projets, ainsi que des difficultés de coordination entre la Direction nationale des PPP et les ministères sectoriels », a-t-il expliqué.
D’où, selon lui, la nécessité de renforcer les compétences techniques des points focaux afin d’assurer une meilleure qualité des projets.
Le formateur principal, Mamadou Saliou Dia Baldé, expert au sein de Cosmo Group, a salué l’initiative et insisté sur la pertinence de cette formation. « Cette session va permettre aux cadres des ministères sectoriels de mieux cibler, identifier et formuler les projets PPP, afin d’impliquer davantage le secteur privé dans la réalisation des projets d’envergure — qu’il s’agisse d’infrastructures, d’énergie ou d’autres domaines stratégiques », a-t-il expliqué.
Présent à l’atelier, Mamadi Dabo, sous-chef de division à la Direction de la réglementation, de la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat au ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a souligné l’intérêt de cette initiative. « Cet atelier nous permettra de mieux comprendre comment identifier et sélectionner des projets prioritaires dans le cadre du PPP. Nous en avions réellement besoin, car la maîtrise des mécanismes et des procédures restait un défi », a-t-il confié.
Selon la DNPPP, les résultats attendus portent notamment sur la maîtrise du cadre juridique et institutionnel des PPP, le renforcement de la collaboration intersectorielle, la mise en place d’une feuille de route commune pour la préparation et le suivi des projets, ainsi que l’utilisation efficace de la plateforme digitale des projets PPP.
Aliou Diaguissa Sow
