Le tribunal de première instance (TPI) de Dixinn a poursuivi, ce lundi 27 octobre 2025, l’examen du dossier opposant le ministère public, Aïssatou Lamarana Barry et sa mère Fatoumata Binta Bah, à Mamadou Samba Diallo. Ce dernier est poursuivi pour atteintes sexuelles, coups et blessures volontaires, sur la base des articles 828 du Code de l’enfant et 239 du Code pénal.
L’audience du jour a permis à la partie civile la jeune fille et sa mère de livrer leur version des faits.
Fatoumata Binta Bah a expliqué que sa fille aurait été victime de menaces et de violences à plusieurs reprises de la part du prévenu, un jeune homme du même quartier. « Chaque fois que j’envoyais ma fille en commission, il la suivait et la menaçait. Un jour, elle n’est pas rentrée à la maison. Ce sont ses camarades de classe qui m’ont aidée à la retrouver. Mon fils a fini par la découvrir enfermée dans une maison. Après cet incident, nous avons déposé une plainte à la gendarmerie », a-t-elle déclaré.
D’après la jeune fille, âgée de 16 ans, Mamadou Samba Diallo était devenu agressif avec elle au fil du temps. « Nous nous connaissons depuis l’enfance, mais il est devenu violent. Un jour, il m’a empêchée de rentrer à la maison. J’ai fini par m’enfuir, mais plus tard, il m’a de nouveau retenue contre mon gré. C’est mon grand frère qui a fini par me retrouver et m’a aidée à partir », a-t-elle témoigné.
Selon la mère de la victime, après ces faits, une altercation aurait éclaté entre les deux familles, entraînant des blessures.
Elle indique avoir ensuite saisi la justice pour obtenir réparation des préjudices subis par sa fille.
Lors de l’audience, la partie civile a réclamé une compensation financière symbolique pour les dommages moraux et matériels causés.
Le juge Aboubacar Thiam a renvoyé l’affaire au 3 novembre 2025 pour les plaidoiries, réquisitions et éventuellement la décision du tribunal.
Aliou Diaguissa Sow
