Après la première édition de 2024, le Comité de pilotage du Guinée Business Forum (GBF) a tenu, ce vendredi 31 octobre 2025, sa deuxième réunion dans un hôtel de Conakry, sous le thème : « Un dialogue public-privé axé sur les résultats ». Cette rencontre avait pour objectif principal la validation et le suivi de la mise en œuvre des réformes en faveur du secteur privé.
À l’issue des travaux, plusieurs résultats sont attendus, notamment : la disponibilité du rapport de cette deuxième réunion, la mise à disposition du rapport de suivi des réformes ainsi que la publication des recommandations et résolutions adoptées par le Comité.
Cette deuxième session a réuni plusieurs acteurs clés, parmi lesquels les organisations de la société civile telles que le CNOSCG, le CONASOC et le CNOSCG-DDG, ainsi que de nombreux membres de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGEG). La nouvelle ministre du Commerce était également présente.
En ouvrant la séance, M. Ansoumane Kaba, président de la CGEG et deuxième vice-président du GBF, a souligné. « Le GBF représente pour nous, acteurs du secteur privé, un cadre idéal d’expression de nos préoccupations concernant le développement de l’entreprise guinéenne. Dans un contexte national où le programme Simandou incarne notre plus grand espoir pour une économie forte, compétitive et transformant les conditions de vie des populations, le GBF doit devenir un moteur essentiel de l’implication du secteur privé national dans les nombreuses opportunités offertes par ce programme. Nous devons relever ensemble les obstacles qui freinent encore l’efficacité totale du GBF. »
Il a également salué la présence du Premier ministre au lancement de cette réunion. « La présence de Monsieur le Premier ministre, qui préside personnellement nos sessions, est une source d’espoir et de confiance pour trouver des solutions concrètes. Il est indispensable de renforcer l’engagement des ministères techniques afin qu’ils s’impliquent pleinement dans le GBF. Le rapport souligne le manque d’enthousiasme de certains départements ministériels à assumer leurs responsabilités, source d’inquiétude que nous partageons avec Son Excellence le Premier ministre et l’ensemble des membres du GBF. »
Karamo Diawara, gouverneur de la Banque centrale, a réaffirmé l’engagement de son institution. « La Banque centrale, membre du comité de pilotage et du comité technique des réformes, accompagnera ces initiatives structurantes avec rigueur, transparence et partenariat, pour soutenir le développement économique du pays. Elle continuera à moderniser les cadres financiers, favoriser l’innovation dans le secteur bancaire et renforcer la concertation avec tous les acteurs économiques. »
La ministre du Commerce, Dre Diaka Sidibé, a souligné que le GBF est aujourd’hui bien plus qu’un simple cadre de concertation. « Il s’agit d’une véritable plateforme stratégique de co-construction, où se rencontrent énergies, expertises et visions de l’ensemble des acteurs du développement national. Le GBF s’inscrit pleinement dans la dynamique du programme Simandou 2040, présenté récemment au Chef de l’État, qui prévoit 65 milliards de dollars d’investissements, dont 45 milliards mobilisés grâce au secteur privé. »
Elle a rappelé que depuis la première réunion du Comité de pilotage en mai 2024, des avancées significatives ont été enregistrées et que cette deuxième session permettra de faire le point sur l’état d’avancement des réformes. « Ces réformes ne sont pas de simples intentions. Elles traduisent l’engagement ferme du Gouvernement à agir concrètement, à simplifier, moderniser et rendre plus performants les mécanismes d’appui au secteur privé. Elles visent à bâtir une économie nationale compétitive, portée par l’investissement productif, l’innovation, la formation et la responsabilité sociale. Leur succès dépend de notre capacité collective à travailler en synergie, évaluer objectivement les résultats, ajuster nos approches et maintenir le cap sur l’impact concret de nos actions. »
Avant de conclure, la ministre a lancé un message fort au Comité de pilotage et au Comité technique des réformes :« Votre engagement, votre expertise et votre sens du devoir sont essentiels pour faire du GBF un modèle régional de dialogue public-privé réussi. Je vous invite à poursuivre vos efforts, renforcer la coordination entre les institutions, innover dans les approches et maintenir cette dynamique d’unité au service de notre pays. »
En sa qualité de président de séance, le Premier ministre Amadou Oury Bah a déploré la perception réductrice du secteur privé guinéen, souvent considéré comme un simple exécutant pour les entreprises étrangères. « Le Guinée Business Forum s’inscrit dans cette dynamique comme un instrument stratégique de concertation entre le gouvernement et les forces productives de la nation. Cette deuxième session doit consolider les progrès réalisés, finaliser les réformes inachevées et créer un environnement favorable au bon fonctionnement du GBF. Le gouvernement est prêt à jouer sa partition pour son opérationnalisation rapide. Nous devons identifier les leviers d’action nécessaires pour traduire nos engagements en résultats tangibles et aligner la Guinée sur la vision du Chef de l’État pour une transformation réelle de nos structures économiques. »
Aliou Diaguissa Sow


