PLFR 2025 : les recettes budgétaires révisées à la hausse de +22,4 %, portées par les impôts et les douanes

Le ministre du Budget était face aux conseillers nationaux du Conseil National de la Transition (CNT) ce vendredi 31 octobre 2025 pour présenter le Projet de Loi de Finances Rectificative (PLFR) 2025. Ce document, qui revoit les équilibres macroéconomiques et budgétaires de la loi initiale, traduit une dynamique de croissance soutenue des recettes publiques.

Selon le ministre Facinet Sylla, les recettes globales sont désormais estimées à 43 063,46 milliards GNF, contre 35 176,15 milliards initialement prévus, soit une hausse de 22,4 %. Cette progression remarquable s’explique par une bonne mobilisation des impôts et taxes ainsi qu’une amélioration notable des recettes douanières. « Les recettes douanières connaissent une progression exceptionnelle de +46 %, tandis que celles de la Direction générale des Impôts augmentent de +11,5 % », a précisé le ministre du Budget devant les conseillers nationaux.

La pression fiscale, quant à elle, s’établit ainsi de 15,6% du PIB, contre 12% initialement prévu, témoignant d’un effort significatif de mobilisation interne sans hausse de taux d’imposition.

Cette performance s’explique notamment par la digitalisation des services fiscaux, la lutte accrue contre la fraude et la contrebande, ainsi que la rigueur imposée dans le suivi des paiements et recouvrements.

Le ministre a également annoncé deux mesures fiscales incitatives destinées à stimuler la croissance et à soutenir le pouvoir d’achat :

Exonération de la TVA et réduction des droits de douane sur l’importation et la vente de véhicules neufs et pièces détachées, afin de moderniser le parc automobile et réduire les accidents.

Exonération de la TVA sur certains équipements électriques, pour lutter contre les incendies domestiques et favoriser la sécurité énergétique.

Ces dispositions visent, selon le ministre, à stimuler l’investissement, moderniser l’économie et protéger les ménages guinéens dans un contexte mondial incertain.

Ibrahima Bah

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