Au lendemain du dépôt de candidature du Président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Boubacar Yacine Diallo, a invité les journalistes guinéens à faire preuve de vigilance dans le traitement de l’information à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025. Ses déclarations ont été faites lors d’une interview accordée à la presse ce mardi 4 novembre 2025 à Kindia lors d’une session d’échanges et de renforcement des capacités des responsables des associations de presse et commissaires de la HAC sur leur rôle et responsabilités en matière de lutte contre les discours de haine et les actes d’incitation à la violence.
Selon Boubacar Yacine Diallo, la période qui suit le dépôt des candidatures à la Cour suprême constitue une phase de pré-campagne, durant laquelle les candidats, leurs directoires de campagne et leurs soutiens entament déjà des actions de communication. « Lorsque des candidats se sont déclarés et ont déposé leur dossier de candidature à la Cour suprême, nous sommes dans la pré-campagne. Et les candidats, leur directoire de campagne et leur soutien vont déjà entamer la campagne. On va l’appeler la période de pré-campagne », a expliqué le président de la HAC.
Il a insisté sur la nécessité pour les journalistes de faire preuve de prudence dans la diffusion des discours politiques et des opinions exprimées pendant cette période. « Les journalistes doivent être déjà très prudents sur les discours qui peuvent être tenus par les uns et par les autres. Et lorsque la campagne sera ouverte naturellement, la HAC diffusera ses décisions réglementant la campagne électorale », a-t-il ajouté.
Boubacar Yacine Diallo a rappelé que la liberté d’expression doit être respectée, mais que la manipulation de l’information et la propagande visant à déstabiliser les institutions ou à saper l’unité nationale ne doivent pas trouver de relais dans la presse. « D’ici là, et même pendant la campagne, prudence. Comme je le dis, les opinions doivent être exprimées librement, mais la manipulation ne devrait pas avoir de place. Ni la propagande visant à déstabiliser les institutions, visant à saper l’unité nationale, la presse ne devrait pas être en mesure de la relayer », a-t-il conclu.
Ibrahima Bah


