L’inspection générale du travail a annoncé une « campagne d’inspection » couvrant certains domaines d’activité et les EPA (Etablissements publics à caractère administratif). Relevant du ministère du Travail et de la Fonction publique, l’Inspection générale du travail a même convié des médias à une conférence de presse prévue mercredi pour évoquer cette le lancement de cette campagne. Elle intervient surtout dans un contexte difficile pour des EPA entre la vie et la mort. Le travail des inspecteurs pourrait confirmer une mauvaise gouvernance qui a plombé certaines de ces entités.
Reste à savoir quelle sera l’intégrité des résultats de ce travail d’inspection et ce qui en sera fait. Depuis environ deux ans, certains EPA sont menacés de disparition ou de fusion avec d’autres au nom d’une politique de rationalisation des dépenses publiques brandie par le gouvernement.
En quittant le palais de la Colombe, l’ex-Premier ministre Bernard Goumou avait légué le lourd héritage de rationalisation des EPA à son successeur, Amadou Oury Bah. Près de deux ans après, l’actuel chef du gouvernement n’est pas encore parvenu à faire aboutir ce qui avait été annoncé comme une mesure phare visant réduire le nombre pléthorique des EPA.
Le constat avait déjà été fait, notamment à travers l’Inspection Général d’Etat qui, sur les volets administratif et financier, avait sonné l’alerte et fait des recommandations. La mauvaise gouvernance de certains de ces EPA et leur quasi-dépendance au budget national à travers des subventions avaient été signalées.
A cela s’ajoutent les conditions de travail pénibles, les retards de salaire et autres abus dont des travailleurs sont victimes. Le rapport de l’Inspection Générale du Travail, s’il est fait avec intégrité, pourrait confirmer l’agonie dans laquelle certains EPA se retrouvent.
A suivre
M’Bonet
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