Quelques heures après avoir déposé sa candidature à la Cour suprême de Guinée pour l’élection présidentielle prévue le 28 décembre prochain, le président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), Lansana Kouyaté, a présidé ce samedi 1er novembre 2025 l’assemblée générale hebdomadaire du parti, tenue au siège national du PEDN à Conakry. La rencontre, qui a mobilisé cadres, militants et sympathisants, a été marquée par une ambiance d’unité et de détermination autour de la candidature de l’ancien Premier ministre.
De retour au pays après plusieurs mois passés à l’étranger, Lansana Kouyaté, visiblement ému, a exprimé sa gratitude à ses partisans pour leur accueil chaleureux et leur fidélité à la cause du parti.
« Aujourd’hui est un grand événement, aujourd’hui est plus lourd pour moi à porter que le jour où le parti PEDN fut créé. Ceux qui étaient à l’aurore de ce parti savent ce que j’ai dit », a-t-il déclaré, avant d’évoquer la fragilité de certaines formations politiques guinéennes après le départ de leurs fondateurs.
« Les partis, quand c’est dirigé par quelqu’un, dès qu’il disparaît de la scène politique, le parti tombe. Tous les partis ont suivi cette voie. J’ai dit que si le PEDN doit ne pas survivre à son premier président, ce n’est pas la peine qu’on commence. Ce parti n’est pas le mien, c’est le vôtre. Toutes celles et tous ceux qui militent, c’est pour vous tous. Les hommes passent, mais un parti politique doit rester », a-t-il martelé sous les applaudissements.
Le candidat du PEDN a également tenu à saluer l’engagement et la mobilisation de ses militants pour le paiement de la caution électorale, fixée à 900 millions de francs guinéens.
« Les 900 millions de francs guinéens, si je vous dis que ça s’est mobilisé rapidement, ce n’est pas grâce à moi. C’est grâce à des mouvements, notamment à un groupe connu sous le nom de Wo Kha Wali Kolon », a-t-il indiqué.
Revenant sur son long séjour à l’extérieur, Lansana Kouyaté a tenu à préciser que cet éloignement n’a jamais signifié un désengagement vis-à-vis de la Guinée. « Oui, j’ai passé assez de temps à l’extérieur, mais il n’y a pas meilleur service qu’on rend à son pays que de le servir avec un idéal. Quel est cet idéal ? Le travail pour les jeunes, le travail pour les femmes. La jeunesse d’aujourd’hui, si elle reste dans cet état, c’est une bombe à retardement. Les femmes d’aujourd’hui, si elles restent dans cet état, c’est aussi une bombe à retardement. Le travail doit être donné et il est possible de le faire », a-t-il conclu dans une ovation nourrie.
Mamadou Aliou Diaguissa Sow
