Le taux de taxation sur l’importation des véhicules en République de Guinée pourrait connaître un changement radical. À en croire le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, et sur initiative du ministre du Budget qui a pris en compte le plaidoyer de son département, la loi de finances rectificative a validé le principe de ramener le taux de taxation global des véhicules neufs de 44 % à 12 %. « Nous voulons descendre à 7 % pour les véhicules électriques. Ce n’est pas encore acquis, mais c’est déjà un très grand effort qu’il faut saluer. Passer de 44 % à 12 %, c’est formidable. Cela entraînera une baisse considérable des prix. Parallèlement, nous voulons augmenter la taxation des véhicules anciens afin de réduire la vétusté du parc automobile national. C’est aussi une mesure incitative qui encourage le renouvellement du parc », a déclaré le ministre.
Il a également annoncé que 300 taxis commandés par un partenaire sont attendus à Conakry d’ici la fin du mois d’octobre. « Nous les attendions fin septembre, mais le bateau a connu un retard à cause de la congestion du port. L’arrivée est désormais prévue autour du 22 octobre. Ces taxis ont pour objectif de permettre aux Guinéens de les acquérir facilement. Chacun pourra acheter son véhicule en payant un montant forfaitaire d’environ 10 à 20 millions de francs guinéens et rembourser le reste sur deux ans, à raison de versements journaliers. L’objectif global est de mettre à disposition 2 000 taxis, dont 300 avant la fin de cet hiver, qui seront immédiatement mis sur le marché », a-t-il expliqué.
Le ministre a précisé qu’une fois le système mis en place, le département encouragera les citoyens à opter pour ces nouveaux taxis afin de réduire la présence de véhicules vétustes dans la circulation. « Ce projet offrira aussi des revenus complémentaires aux familles et contribuera aux recettes fiscales. Les taxis seront gérés par une application locale, semblable à Uber, qui permettra de suivre les véhicules en temps réel. Le propriétaire n’aura rien à gérer : chaque soir, l’argent des courses sera automatiquement versé sur son compte, tandis que la part du chauffeur et les remboursements seront prélevés de façon automatisée », a-t-il ajouté.
Concernant le non-paiement, le ministre a indiqué qu’un système de suivi automatisé sera mis en place pour bloquer le véhicule jusqu’à régularisation. Une manière, selon lui, de sécuriser l’investissement et de garantir la réussite du projet.
Macka Djaraye
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